SIPANGO, le pitch

Lima, Pérou. Marcus Andrade, agent de la DGSE, collecte des documents, fichiers, renseignements et autres "produits" pour le compte du gouvernement français depuis quelques années.

Solitaire et méticuleux, il porte son cynisme en bandoulière et profite d'une vie -relativement- paisible...

...jusqu'à ce qu'un étrange commando en fasse un fugitif aux abois.

SIPANGO, un roman participatif, un e-novel de 24 épisodes, dont les 7 premiers sont le fruit du travail solitaire de l'auteur, et les 17 suivants le produit du dialogue et de la participation entre lecteurs et auteur.

Bonne lecture et belle participation !

JT

Mettez les mots en musique !

A chaque épisode sa musique :

il suffit d'opérer un "click-droit" avec la souris directement sur la photo en début d'épisode, puis d'ouvrir dans une autre fenêtre le lecteur DEEZER, qui chargera la musique de l'épisode...

bonne lecture et bonne écoute !

lundi 13 octobre 2008

Episode 7 : Occultus et Expecto


Tingningningning Tingningningning.
-Morin c'est votre portable ?
Marcus se redresse sur son siège.
-...
Tingningningning Tingningningning.
-Vous avez un GSM allumé dans votre poche !?
Morin sort de son pantalon un Nokia vibrant.
Tingningningning Tingningningning.
-Bordel de con, mais vous êtes cinglé ! Ils nous pistent avec ça ! Donnez !
Tingningningning Tingningningning. « Autant décrocher, c'est du pareil au même ».
-Allo ?
-OLE ? Qui est-ce ?
-M.A. Le collecteur. Et vous ?
-Aspic ! répond la voix. Où est l'OLE ?
-Aspic ? interroge Marcus, guettant la réaction de son chauffeur.
Morin hoche positivement de la tête.
-Il est là.
-Vous êtes POURPRES !!! hurle la voix. L'AF est porte close, je répète, l'AF est porte CLOSE. Eau dans le. Eau dans le, jusqu'à 132 heures !
Raccroché. Marcus éclate de rire.
-Qu'est-ce qu'il dit ? beugle Morin.
-Arrêtez la voiture.
-Mais qu'est-ce qu'il dit, putain !
-ARRETEZ cette bagnole et fermez-là !
Morin se range sur la voie de droite et freine. Marcus ouvre la portière.
-Il contient des données ? demande-t-il, plaçant le portable sous le nez de Morin.
-Non, c'est un répondeur.
-Super.
Marcus balance le Nokia dans l'herbe et claque la portière.
-Avanti !
La Volvo reprend la route.
*
-Alors, vous allez me dire c'qu'y a !
-J'ai eu Pierre Dac au téléphone. Cette armée est géniale !
-Pardon ?
-Aspic, c'est qui ?
-Mon boss.
-Ben ton boss nous lâche. On est pourpre.
-Oh meeerde.
-Eh oui, mon petit Morin. Tu viens d'être déclaré « disparu » par ton propre pays. Ils nous interdisent l'accès à l'ambassade. On est des parias.
-Oh meeerde.
-Oui, oui, on a comprit. Par contre y'a un truc que j'ai pas saisi. Il a conclu par : Eau dans le... je sais pas... et ce jusqu'à cent trenteuuu deuxxxx heures ! Môssieur ! Pas une de moins. Vous captez quelque chose ?
-Bien sûr. C'est O dans l'E. Ca veut dire Occultus et Expecto : sa cacher et attendre.
-Du latin... ahh la classe française. Et l'histoire des heures ?
-On doit les contacter dans 132 heures, c'est à dire...
-...ohhh. 5 jours et...
-...12 heures. Donc Dimanche à midi.
-Eh bien on sera l'heure pour le gigot du dimanche ! Quelle bande de chiens !
-Jusque là on peut pas sortir. Ils sont blacklisté nos passeports.
-Tiens, autant se faire arrêter alors ! ascène Marcus.
-Et buter en prison ! Non, non. Le vice-consul ne viendra même pas à la morgue.
-Alors il nous reste notre première option, complètement suicidaire : Marquez. Sur ce, vous n'avez plus de petit gadget à circuit intégré qui nous fasse repérer par le moindre satellite belge en orbite ?
-Non.
-Biiien Morin. Alors direction Barraco. Adelante compagnero !
-Oh meeerde.
-Vous n'avez pas de cigarettes bien sûr ?
-Non.
-Alors arrêtez de jurer, où je vous en colle deux.
6h48. Le soleil n'hésite plus. Il cogne le parrebrise de la Volvo longeant l'océan.

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